Les langues et le DROIT à l’éducation !
Le droit à l’éducation est un droit humain fondamental inscrit dans la Déclaration universelle des droits humains de 1948. C’est l’un des principes-clés étayant le programme Education 2030 et l’Objectif de Développement Durable 4 (ODD 4), adoptés par la communauté internationale dont la France et la Belgique. Fondé sur ces droits, l’ODD 4 vise à garantir la pleine jouissance du droit à l’éducation comme facteur essentiel de l’accomplissement du développement durable. L’éducation est un droit qui ouvre la voie à l’exercice d’autres droits, et c’est l’un des outils les plus puissants qui permet aux populations marginalisées sur le plan social et économique, de s’affranchir de la pauvreté et de participer pleinement à la société. L’apprentissage des langues fait partie intégrante de cette ouverture à sa propre culture et à celle des autres.
Le droit d’apprendre d’autres langues
Personne ne le niera, l’apprentissage des langues étrangères présente de multiples avantages évidents pour trouver un emploi, pour voyager, mais également, et surtout, pour comprendre le monde qui nous entoure.
Découvrir une nouvelle langue, ce n’est pas seulement maîtriser de nouveaux “concepts” linguistiques, c’est aussi intégrer une nouvelle culture et aborder d’autres façons de faire. Apprendre une langue, c’est améliorer ses compétences culturelles qui sont devenues indispensables pour comprendre et agir dans un monde de plus en plus global.
Ne pas avoir les outils culturels et linguistiques pour décoder le monde et son actualité, c’est être un citoyen de seconde zone, une proie facile pour les populistes en tout genre.
Le SVI offre une série d’outils pour appréhender les cultures avant, éventuellement, d’aller les rencontrer : apprentissage des langues, préparation au choc culturel, etc.
La démocratie ne peut prospérer sans des citoyens éclairés, engagés et éduqués
Actuellement, l’apprentissage des langues, et en particulier tout ce qui est séjour d’immersion, est réservé à une élite sociale et financière. Un mois d’école de langue ou d’immersion à l’étranger coûte rarement moins de 2000 euros. Bien peu de jeunes et de familles peuvent se permettre une telle dépense.
Il faut rendre l’apprentissage des langues financièrement accessible à tous et toutes. Nous voulons proposer des alternatives de qualité, qui soient accessibles à tous les jeunes et à toutes les familles.
Nous voulons également élargir l’apprentissage des langues pour qu’il englobe également une dimension culturelle et sociétale, indispensable pour comprendre vraiment l’autre.
Mettre en place des activités linguistiques alternatives au secteur commercial, c’est bien, mais nous souhaitons que le monde politique belge et français s’empare de la question pour y apporter des réponses. Nous pensons par exemple que les actuels soutiens financiers publics (bourses) ne servent qu’à augmenter la rentabilité des entreprises linguistiques et ne s’adressent qu’à des familles favorisées qui n’ont précisément pas besoin de ces aides publiques. Nous voulons que les bourses linguistiques payées par l’argent public servent en priorité aux familles qui en ont le plus besoin.
Nous voulons que l’apprentissage des langues et l’immersion linguistique soient vraiment accessibles à tous les jeunes !